ACVA TCC du BAS SAINT-LAURENT
QUELQUES INFORMATIONS
AVC
L'Accident Vasculaire Cérébral
L'accident vasculaire cérébral est le résultat d'un manque d'oxygène au cerveau. Ce manque d'oxygène est occasionné le plus souvent par un caillot (75 %) mais peut aussi être provoqué par l'éclatement d'un vaisseau sanguin. Même si seulement 10 à 20 % des personnes accidentées restent avec un sévère handicap, l'AVC entraînera fréquemment diverses difficultés reliées à la mobilité, la vision, la perception, le jugement, la communication, le comportement, la mémoire, l'orientation, etc. Ces problèmes différeront selon l'hémisphère du cerveau ayant été touché lors de l'accident. La principale séquelle reste la paralysie.
Les hémisphères du cerveau agissent en croisé sur les différentes parties du corps. Chacun des hémisphères ne sont pas responsable des mêmes fonctions.
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Si l'hémisphère droit est touché, la paralysie se manifestera du côté gauche. Une lésion de ce côté entraînerait possiblement des pertes de facultés perceptives ou spatiales comme la capacité d'évaluer les distances et la taille des objets. Si la lésion se situait de ce côté du cervelet, le sens de l'équilibre et de la coordination pourraient être affectés.
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Si l'hémisphère gauche est touché, la paralysie se manifestera du côté droit, de troubles reliés au langage (aphasie) et, si la lésion se situait de ce même côté du tronc cérébral, certaines difficultés respiratoires ou battements cardiaques irréguliers (arythmie) pourraient ainsi être provoqués. Les personnes ayant subi des dommages de ce côté du cerveau peuvent se montrer lentes, excessivement prudentes et désorganisées face à un nouveau problème.
TCC
Traumatisme Crano-Cérébral
Le traumatisme crânien ou Le traumatisme cranio-cérébral est la conséquence d'un choc du cerveau sur la boîte crânienne causé par un coup, un contrecoup ou un objet pénétrant. C'est une blessure physique qui atteint le tissu cérébral.
Le traumatisme pourrait endommager les os du crâne (produisant une fracture), mais qu'il n'y est aucune trace visible sur la peau ou les os crâniens alors qu’il y a atteinte du cerveau.
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Le TCC est classé en 3 catégories selon son degré de gravité :
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TCC léger : souvent nommé « commotion cérébrale », il n’induit ni coma, ni saignement du cerveau. Il y a souvent une perte de conscience, une déconnection du cerveau pendant ce lapse de temps. Les effets sont censés s’estomper en 2 à 4 semaines.
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TCC modéré : il est caractérisé par un coma de courte durée et des saignements du cerveau visibles au scan. Les effets sont plus sérieux et durables que pour un TCC léger.
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TCC sévère/grave : le coma est ici plus profond et les séquelles plus significatives.
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SÉQUELLES* :
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Un traumatisme craniocérébral peut affecter toutes les dimensions de la vie tant affective, familiale, sociale, scolaire que professionnelle. Comme les séquelles dépendent de beaucoup de facteurs (intensité du choc, lésions occasionnées, parties touchées du cerveau, santé de la victime, soins prodigués, type de réadaptation, etc), chaque cas est unique.
TCC léger : ce sont des symptômes plutôt que des séquelles puisqu’ils disparaissent avec le temps.
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Plus grande fatigue ;
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Perturbation du sommeil (réveils fréquents, insomnie, augmentation de la durée ou du besoin de sommeil, etc.) ;
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Maux de tête ;
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Baisse d’appétit ;
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Trouble d’équilibre ;
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Étourdissements, vertiges ;
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Nausées ;
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Hypersensibilité au bruit et à la lumière ;
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Anxiété ;
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Humeur changeante ;
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Tristesse, envie fréquente de pleurer ;
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Irritabilité ;
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Intolérance à la frustration ;
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Difficulté d’attention et de concentration ;
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Ralentissement psychomoteur (être au ralenti ou se sentir au ralenti) ;
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Fatigabilité à l’effort mental ;
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Difficulté de mémoire.
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TCC modéré/sévère (en plus des séquelles du TCC léger) :
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Amnésie (rétrograde ou antérograde) et autres problèmes mnésiques ;
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Syndrôme post-commotionnel (maux de tête, fatigue, amnésie variable, difficultés de concentration, étourdissements, dépression, anxiété et apathie ou euphorie) ;
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Altération possible des sens (surtout l’odorat, parfois le goût et l’ouïe) ;
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Pertes motrices, spasticité, rigidité musculaire ;
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Troubles d’équilibre et de coordination (tremblements, ataxie, etc.) ;
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Aphasie ;
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Crises d’épilepsie ;
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Dysfonctionnement des nerfs crâniens pouvant entraîner, entre autres, des troubles de la vision.
A
Aphasie
L'aphasie est liée à un dommage au cerveau dans les zones du langage (hémisphère gauche) survenant à la suite d'un accident vasculaire cérébral (AVC), d'une tumeur cérébrale ou d'un traumatisme cranio-cérébral (TCC).
D'abord un trouble du langage, l'aphasie présente souvent des difficultés reliées à la parole. Les perturbations peuvent concerner non seulement l'expression mais aussi la compréhension du langage. Ainsi la conversation, la lecture, l'écriture ou toute autre forme du langage peut être affectée, tout dépendant de la région de l'hémisphère gauche touché.
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Deux principales zones, appelées aires, organisent le langage. L'aire de Broca est située dans la partie antérieure (avant) du cerveau et est responsable de l'expression du langage articulé. Quant à l'aspect réceptif, compréhension du langage, c'est l'aire de Wernike (partie postérieure).
Les personnes faisant de l'aphasie pourront expérimenter des difficultés dans l'une et/ou l'autre de ces fonctions du langage.
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Ces diverses perturbations pourront se manifester différemment :
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Le manque du mot : L'accès au mot est défectueux. La personne aphasique connaît bien le sens du mot mais c'est un synonyme ou une description qui lui viendra à l'esprit.
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La réduction de l'expression : Les problèmes reliés au choix et à l'utilisation des mots amèneront la personne aphasique à s'exprimer de façon réductrice. Oui et non sont les mots qu'elle utilisera le plus souvent car les phrases sont laborieuses à formuler. Ces difficultés pourront aussi se retrouver dans l'écriture.
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Le trouble arthrique : C'est la prononciation qui est ici affectée. Elle est trop molle ou trop rigide mais toujours plus lente et entraîne une déformation des sons.
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La paraphasie : Les mots, les syllabes ou les lettres sont interverties dans les mots. La personne pourra dire manteau pour désigner un chapeau ou encore "culvitateur" pour cultivateur.
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Le jargon : On parle de jargon quand la personne aphasique déforme et mêle ses mots, ou même en invente de nouveaux, à tel point qu'il devient impossible de la comprendre.
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La stéréotypie : Les mêmes mots ou sons sont les seuls que la personne aphasique arrive à produire et ils reviennent constamment.
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Le trouble de compréhension : La personne aphasique a de la difficulté à comprendre ce que les gens lui disent même si elle entend bien. De plus, elle n'arrive pas à saisir le sens de ce qu'elle lit.
La rapidité d'action suite à l'apparition de l'aphasie sera déterminante sur l'ampleur de la récupération du langage.